Pour le dossier du présent numéro du magazine, nous avons choisi plusieurs articles illustrant les efforts des douanes en vue de créer une culture de l’éthique et mettant en lumière nombre de pratiques novatrices à cet effet.

Le premier article présente l’outil en ligne qui a été mis au point pour faciliter la conduite d’un sondage sur la perception de l’intégrité douanière (SPID) et que la Douane d’Argentine a récemment mis à l’essai dans le cadre d’une expérience pilote. Le SPID vise à fournir des informations sur la manière dont chaque administration des douanes perçoit le taux de succès des initiatives de promotion de l’éthique et de lutte contre la corruption, ainsi qu’à recueillir des expériences et des données sur les comportements existants. Il s’agit de l’une des méthodes utilisées par l’équipe du programme A-CPI  pour évaluer les effets des mesures qui ont été mises en place par les administrations douanières (d’autres méthodes sont décrites ici). Le nouvel outil en ligne exige bien moins de ressources que la collecte de données sur le terrain et permettra donc à un plus grand nombre d’administrations d’utiliser le sondage.

Le deuxième article, qui porte aussi sur le SPID, explique comment les résultats du sondage peuvent être exploités par les douanes pour améliorer leur communication et garantir l’adhésion de leurs effectifs aux mesures de promotion de l’éthique. Quelques Membres de l’OMD qui ont mené un SPID ont débattu des résultats obtenus avec les principales parties prenantes (voir à ce propos le numéro 104 de l’OMD Actualités) mais dans cet article, les auteurs font valoir que les constatations tirées du sondage peuvent également servir à concevoir une stratégie de communication qui incite effectivement les individus à faire de meilleurs choix sur le plan comportemental, en fonction de ce que l’on sait de ces choix et de ce qui peut les motiver.

Le troisième article, de la Ghana Revenue Authority, explique comment l’administration travaille en coopération avec le syndicat du personnel pour tirer parti de son expertise et de son influence auprès des salariés en vue de promouvoir l’éthique, prévenir la corruption et créer une organisation plus transparente et responsable. L’expérience du Ghana montre que l’implication des syndicats du personnel dans les stratégies douanières en faveur de l’éthique est non seulement possible mais souhaitable, à condition qu’un cadre de bonne gouvernance puisse être mis en place. Le défi consiste à passer d’une logique de méfiance à une approche axée sur une coopération constructive et sur la collaboration autour d’objectifs communs.

Dans l’article suivant, la Douane mauricienne explique comment elle tire parti des déclarations du patrimoine pour renforcer l’éthique. En élaborant des méthodologies et des processus rigoureux, l’Unité des affaires internes de la Douane de Maurice a transformé l’analyse des déclarations du patrimoine en un mécanisme puissant de détection des cas d’enrichissement illicite, d’évasion fiscale et de conflit d’intérêts.

Vient ensuite un article de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui présente son Réseau de la prochaine génération (RPG) et ses initiatives phares. Dirigé et organisé par les jeunes collaborateurs de l’Agence, ce réseau soutient le développement professionnel des effectifs, renforce leur engagement et contribue à créer un esprit de corps.

L’Autorité douanière d’Arabie saoudite (ZATCA) présente ensuite le système informatique qu’elle a mis au point pour gérer plus efficacement la mobilité de ses employés et pour garantir une rotation plus équitable de ses agents. Le système améliore non seulement l’efficacité opérationnelle mais accorde aussi la priorité au développement professionnel et à la motivation du personnel, ce qui a un effet direct sur la satisfaction et le moral des effectifs, ces deux facteurs contribuant fortement à leur sens de l’éthique.

L’article de la Douane néerlandaise nous aide ensuite à mieux comprendre comment sensibiliser les douaniers au risque d’infiltration criminelle. La douane y explique comment elle encourage les discussions constructives sur cette question et fournit au personnel les connaissances et les compétences nécessaires pour déterminer la meilleure ligne de conduite à adopter face à une situation menaçante. L’article nous rappelle que le fait de parler d’éthique permet d’établir des liens profonds entre les personnes, les amenant à réfléchir à leurs valeurs et à leurs actions.

Les deux articles qui suivent offrent un aperçu des réformes qui ont été menées respectivement par le Service des recettes sud-africain (SARS) et par le Bureau des douanes des Philippines en matière d’éthique, avec le soutien du Secrétariat de l’OMD. Les deux administrations mettent l’accent sur le lien concret qui existe entre la lutte contre la corruption et les politiques et réformes de promotion de l’éthique.

De nombreux autres articles sur l’éthique ont été publiés dans ce magazine au cours des années. Ils montrent tous que les administrations des douanes travaillent sur cette question de manière dynamique et, comme les documents de l’OMD le soulignent souvent, qu’une approche imaginative et polyvalente doit être adoptée pour créer et maintenir une culture de l’éthique. La rédaction profite de l’occasion pour remercier chaleureusement tous les auteurs qui ont contribué au présent numéro et invite celles et ceux qui souhaitent partager leur expérience ou leur expertise en matière d’éthique à nous contacter.