Évaluer les connaissances : La Douane du Qatar crée une plateforme d’examen en ligne
23 juin 2025
Par l’Autorité générale des douanes du QatarL’Autorité générale des douanes (GAC) du Qatar s’attache à améliorer et à mettre à jour en continu les réglementations et procédures douanières afin de rester dans la lignée des accords internationaux et des bonnes pratiques mondiales, et d’exploiter au mieux les évolutions technologiques.
Pour garantir que les douaniers de terrain et les agents (courtiers) en douane maîtrisent les tâches qui leur sont confiées ainsi que les outils et les technologies à leur disposition, la Douane du Qatar a créé une plateforme d’examen en ligne, le « Comprehensive Testing System » (ou système d’évaluation générale). Développée par les experts du Centre de formation douanière, la plateforme offre aux douaniers et aux agents (courtiers) en douane un tableau de bord personnalisé leur permettant de passer des examens, d’accéder aux résultats de leurs tests et de visualiser leurs progrès
Les formateurs peuvent demander aux fonctionnaires de première ligne et aux agents (courtiers) en douane de passer un examen avant et/ou après une activité de formation afin de jauger leurs compétences. Un examen assorti d’une liste de questions spécifiques est prévu pour chaque poste au sein de l’administration douanière, ainsi que pour les agents (courtiers) en douane, et le système crée les tests à partir d’une liste exhaustive de questions, ce qui permet à l’administration de s’assurer que le processus d’examen soit plus équitable. De plus, la plateforme permet de générer un rapport de résultats individuels ou agrégés et de déterminer, par ce biais, les besoins en formation.
Le système couvre les 42 modules de formation mis au point par les formateurs de la GAC pour les douaniers travaillant aux points d’entrée du Qatar. 714 fonctionnaires en tout sont inscrits sur la plateforme et quelque 680 ont réussi les examens liés à leur poste de travail. Leurs réactions sont extrêmement positives. Les douaniers apprécient la facilité d’utilisation de la plateforme, la clarté des instructions et la cohérence du processus d’évaluation. Les formateurs, quant à eux, constatent que le système réduit considérablement leur charge de travail administratif et qu’il leur permet aussi d’évaluer plus rapidement les résultats, et donc, de mieux cibler la formation de suivi.
Des lacunes dans les connaissances (c’est-à-dire des écarts entre le niveau de compétences requis pour effectuer le travail et le niveau réel de connaissances, d’aptitudes, de capacités et d’attitudes des employés) ont été constatées, en particulier dans des domaines tels que la gestion des risques (techniques de profilage des risques, utilisation d’indicateurs de risque et méthodologie de contrôle a posteriori) et l’évaluation en douane (principes énoncés dans l’Accord de l’OMC sur l’évaluation en douane et utilisation d’informations sur les prix de transfert lors de l’examen de transactions entre parties liées).
Quant aux agents (courtiers) en douane, 368 se sont inscrits sur la plateforme et 304 ont réussi les examens de certification professionnelle mis au point spécifiquement pour eux.
La mise sur pied de la plateforme n’est pas allée sans difficultés : il a notamment fallu créer un environnement d’examen sécurisé, prendre les dispositions nécessaires pour empêcher les tricheries, garantir la confidentialité de la base de données des questions, permettre un suivi en temps réel et fournir une interface conviviale pour les candidats et les administrateurs.
Le développement et la mise en place de la plateforme d’examen en ligne ont montré qu’il est très important de coopérer avec les parties prenantes le plus tôt possible, de mener des tests approfondis avec les usagers, de communiquer clairement les exigences techniques et de mettre en place des systèmes efficaces d’assistance informatique En outre, pour garantir que la plateforme soit adoptée le plus largement possible et reste viable sur le long terme, il est fondamental d’en assurer l’adaptabilité et de veiller à investir dans la formation tant des utilisateurs que des administrateurs.
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