Panorama

Aperçu des capacités de la Douane australienne en matière de lutte contre le terrorisme

28 juin 2016
Par le Service australien de l'immigration et de la protection des frontières

Tout environnement sécuritaire national s’avère mouvant et complexe. Les menaces sécuritaires sont liées à des conflits fort différents et les cibles sont, dès lors, elles aussi variées. En dépit du relatif isolement géographique de l’Australie, les terroristes et les extrémistes violents représentent, pour le pays et ses habitants, une menace à la fois réelle et grandissante.

Avec environ 37 000 kilomètres de côtes, dont un grand nombre dans des régions isolées, huit grands aéroports internationaux, plus de 60 ports maritimes internationaux et une zone économique exclusive de 10 millions de kilomètres carrés d’océan, l’Australie possède une des plus grandes et complexes frontières au monde.

Le Service australien de l’immigration et de la protection des frontières joue un rôle essentiel en matière de sécurité nationale via, notamment, son bras opérationnel, la Force frontalière australienne (ABF).  Créée le 1er juillet 2015, cette dernière regroupe l’ensemble des fonctions opérationnelles auparavant dévolues à l’ancien Service de l’immigration et de la douane. Elle est chargée de la protection des frontières à l’échelle régionale, nationale et internationale, veille au respect de la loi et définit les priorités nationales en matière de sécurité. Elle a également pour mission de garder une longueur d’avance sur la menace terroriste.

Unité spéciale de lutte contre le terrorisme

Afin de renforcer la capacité de l’ABF à répondre aux menaces sécuritaires tant intérieures qu’extérieures, une Unité spéciale de lutte contre le terrorisme (CTU) a été instituée en son sein et des équipes déployées dans les huit principaux aéroports du pays. « La mise en place de ces équipes démontrent de manière visible et active l’engagement du gouvernement australien à garantir l’intégrité des frontières australiennes et le respect du droit australien, » explique Clive Murray, Directeur adjoint par intérim de l’ABF.

Les agents de la CTU repèrent et interceptent, dans les zones de contrôle des douanes, les individus susceptibles de représenter une menace pour la sécurité nationale. Ils passent en revue tous les passagers, tant à l’arrivée qu’au départ, et utilisent pour ce faire une série d’indicateurs leur permettant d’identifier les individus avec lesquels ils souhaitent s’entretenir.

Depuis leur création, les équipes de la CTU ont amélioré de manière significative la protection des frontières. « La CTU a empêché le départ de mineurs vers des zones de conflit, a mis au jour des mouvements significatifs d’importantes sommes d’argent liquide ainsi que des images et du matériel à caractère extrémiste. Certains cas ont donné lieu à la suspension ou à l’annulation de passeports ou à l’émission d’avis d’infractions, » indique Clive Murray.

Les équipes ont procédé à près de 278 000 évaluations en temps réel depuis leur mise en service. L’évaluation en temps réel consiste, pour les agents de la CTU, à poser une courte série de questions afin d’identifier le risque que pose une personne pourdécider des mesures à prendre, notamment s’il convient d’inspecter ses bagages. Plus de 19 000 patrouilles ont également été effectuées, renforçant ainsi la capacité de détection et de dissuasion de l’ABF dans les aéroports.

© Australian Department of Immigration and Border Protection

Système de traitement préalable des passagers

La capacité de ciblage des menaces sécuritaires de l’ABF s’est vue renforcée par un système de traitement préalable des passagers (Advance Passenger Processing ou APP). Le système APP a été déployé en 2003 et constitue aujourd’hui l’un des systèmes de contrôle aux frontières les plus avancés. Le contrôle s’effectue à l’enregistrement des passagers aux fins de vérification de la validité des visas ou de tout autre document de voyage obligatoire pour pénétrer sur le territoire australien.

En 2015, le système APP s’est vu doté d’une capacité supplémentaire de contrôle au départ dans le but d’avoir une idée plus précise du profil des personnes quittant l’Australie. Grâce à cette nouvelle fonctionnalité, l’ABF dispose de davantage de temps pour procéder à des contrôles, basés sur l’utilisation de listes d’alertes, et ce avant que les individus quittant le territoire australien ne franchissent le premier contrôle d’immigration.

SmartGate

Même s’il est essentiel de veiller à ce que les frontières du pays soient à l’abri de toute menace, il est tout aussi impératif d’assurer la fluidité du trafic transfrontalier des passagers et des marchandises. Chaque année, l’ABF procède au traitement de plus de 35 millions de voyageurs qui passent par les aéroports et les ports maritimes australiens. Le nombre total de voyageurs internationaux se rendant en Australie ou en partant connaît une croissance continue moyenne de 5 à 7 pour cent chaque année. En décembre 2015, l’ABF a enregistré un nombre record de départ de passagers et, au mois de janvier 2016, un nombre sans précédent d’arrivées.

Grâce aux progrès et aux investissements réalisés dans le domaine technologique, l’ABF a pu améliorer et faciliter la manière dont elle mène ses opérations. Un système automatique de traitement des passagers appelé SmartGate permet un contrôle rapide et simple des voyageurs. Le système permet d’automatiser les contrôles généralement menés par les agents de l’ABF en se reposant sur la technologie biométrique de reconnaissance faciale aux fins de confirmation de l’identité des voyageurs.

Selon Michael Milford de la division chargée de la consolidation des capacités au sein du Service de l’immigration et de la protection des frontières, la mise en œuvre de SmartGate permet un traitement plus efficace des voyageurs respectueux de la loi ainsi qu’une réduction des contrôles manuels. Les agents de l’ABF peuvent ainsi concentrer leurs efforts sur l’observation des interactions entre voyageurs, sur le recueil de renseignements, et sur la lutte contre la fraude et le ciblage.

« La technologie SmartGate nous permet d’améliorer notre capacité à vérifier l’identité des voyageurs. Elle contribue ainsi à prévenir des situations où des individus tentent de voyager illégalement en utilisant le passeport de quelqu’un d’autre. Les passagers honnêtes voient leur passage facilité et nos résultats s’en trouvent améliorés, » explique-t-il.

Le système SmartGate, qui depuis le lancement du projet a déjà permis de procéder au traitement de plus de 5,6 millions de passagers, devrait être déployé dans les huit aéroports internationaux du pays dès le 1er juillet 2016. « Notre objectif consiste à récompenser les honnêtes gens et à nous assurer que ceux qui tentent de passer illégalement nos frontières soient détectés et amenés à répondre de leurs actes en vertu du droit de notre pays », précise M. Milford.

L’ABF continuera à utiliser et à concevoir des systèmes numérisés sophistiqués aux fins de recouvrement et de sauvegarde des droits et taxes ainsi que du contrôle des personnes et des marchandises. Cette politique, conjuguée à un investissement constant dans la formation d’équipes très compétentes et réactives, nous permet d’envisager l’avenir avec optimisme. Dans un contexte en perpétuelle évolution, le Service australien de l’immigration et de la protection des frontières, et son bras armé l’ABF, restent plus que jamais déterminés à développer les capacités nécessaires pour répondre aux menaces et à mettre tout en œuvre pour garantir aux voyageurs honnêtes des procédures simplifiées et accélérées lors de leur passage à la frontière.

 

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